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lundi 8 mai 2017

Le dernier salaire, Margaux Gilquin

Lecture n°30 de 2017




"En attendant, je vais au Starbucks Coffee manger et boire des choses délicieusement dégueulasses. Et je regarde les autres gens."


Grâce à Kalya Oussmane, l'auteure de 7 jours (en) quête d'enfant, qui m'a mise en relation avec Margaux Gilquin, j'ai eu la chance de découvrir ce témoignage poignant. Il est d'autant plus parlant, que le chômage est un sujet d'actualité dans ces élections mouvementées... Le chômage... Vague sujet... Nous pensons souvent aux jeunes au chômages, mais qu'en est-il des quinquagénaires mis à la porte pour redressement économique, après 10 ans de bons et loyaux services?

C'est ce que nous fait vivre Margaux dans ce livre, et c'est affligeant! J'ai été bouleversé par le combat acharné qu'a mené (que mène encore) cette femme. Margaux se livre au lecteur sans filtre, lui fait vivre au plus près cette galère sans nom! Margaux va se battre de 2008 à 2015 pour trouver un emploi, maintenir ses droits au chômage, à défaut d'avoir un CDI... Jusqu'au jour où elle va toucher son dernier "salaire", sont dernier mois de chômage, après 7 ans de galère, et bien ça va empirer, encore! C'est complètement dingue! A 55 ans, Margaux va se retrouver avec moins de 500 euros par mois, après avoir travailler toute sa vie, après avoir réclamer du travail à corps et à cri! Cette indemnité je vous le rappelle, est inférieure au seuil de pauvreté en France...

Je ne connais pas ce monde du travail décrit dans ce témoignage, et en toute honnêteté (et lâcheté peut-être aussi) je suis bien contente de ne pas le connaitre. C'est la jungle! La France marche sur la tête : les jeunes sont trop jeunes, pas assez d'expérience, et les quinquagénaires trop vieux! C'est génial! Je me sens "protégée" de cela en étant infirmière, mais à l'époque dans laquelle nous vivons, tout peut changer. Ce livre m'a permis une belle prise de conscience.

L'auteure à eu la force de nous livrer ce témoignage, en y mettant sa colère, sa tristesse, mais aussi son humour, même si tout cela est loin d'être une farce. Je vous conseille vraiment cet appel à la survie, bien loin des Koh Lanta et autre The Island... Ici, c'est la vrai vie!

Merci Margaux pour votre confiance, je vous souhaite que le meilleur.

Chaleureusement.

L.


"Margaux a 48 ans lorsqu'elle perd son emploi. Elle a pourtant tout fait, dans sa vie, pour obtenir une belle situation, passant son bac à plus de trente ans. Tout le monde dit qu'elle n'aura aucun mal à retrouver un contrat à durée indéterminée. Mais c'est un voyage éprouvant qui commence...Elle affronte l'arrogance de jeunes DRH, se perd dans les rendez-vous de Pôle emploi, accepte tout ce qui présente, tracte son CV dans les aéroports, joue les démonstratrices dans les supermarchés, se démenant pour garder la tête haute et l'estime d'elle même. Alternant humour corrosif, tristesse et colère, Margaux se bat pour ne pas recevoir un jour "son dernier salaire", terme élégant par lequel elle désigne ses dernières allocations chômages.Et puis, un matin..."






" J'ai toujours laissé mes rêves de côté parce qu'on me disait que ce n'était pas possible, que je devais m'occuper de mes frères et de ma soeur, que je devais suivre mon mari, que je ne pouvais pas refuser...
Je suis toujours passée après tout le monde, et maintenant j'en paie le prix." p55

" Après la nana qui m'a expliqué que j'avais l'âge de sa mère et qu'elle ne pourrait pas me faire "des remontrances si besoin", je tombe sur une fille qui, en riant, me demande : - Si on vous appelle mamie, ça vous gêne?" p156

"Comment ça? Vous êtes étonnés que je dise ça? Mais moi aussi, j'ai eu mon a priori sur les demandeurs d'emploi. Mais oui, parfaitement! Moi aussi, j'y ai cru au "si on veut, on peut", et que le RSA et les ASS étaient destinés aux fainéants, aux tire-au-cul, aux profiteurs. Mais ça, c'était avant que ne vive cet enfer." p191


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