Lecture n°21 de 2017
"Lucia a eu une jeunesse tumultueuse et a beaucoup essayé, dans tous les domaine. Elle dit avoir dépensé chez les psys de quoi 'acheter une Porsche. Finalement, sa famille et elle-même se convainquent qu'elle est folle. Jusqu'au jour où elle découvre, à 48 ans, qu'elle est zèbre, c'est à dire qu'elle fait partie des 0,5% de personnes dotées qu'un QI supérieur à 140. Quand on est zèbre, on est hypersensible - aux situations, aux personnes, mais aussi aux bruits, aux odeurs ... -, ce qui est un don, mais aussi une souffrance.Surtout quand on aime.
Ce texte aurait pu s'appeler "La vie sexuelle de Lucia E". Mais "ça n'a jamais ressemblé à un film porno", dit-elle. Il y a dans ce récit quelque chose d'un journal intime à la sincérité sans fard.
C'est l'histoire d'une femme de sa génération dans un monde désenchanté, une femme très libre, à fleur de peau, qui ne ment pas, ni à elle-même ni à son lecteur."
Ce témoignage m'a quelque peu désarçonné. Je pensais en effet qu'il traiterait beaucoup plus de cette pathologie que je découvre, être "zèbre". Finalement ce n'est pas vraiment le thème de ce livre.
Lucia se confit sur ses déboires amoureux, en toute confiance avec ses lecteurs, avec ses difficultés propres. 90% du bouquin tourne autour de cela, de façon très intime, peu être trop pour moi d'ailleurs... Cependant, la sensibilité de cette femme transpire vraiment à travers ces lignes.
Je n'ai pas réussie à accrocher à ce récit qui, si le lecteur ne lit pas entre les lignes, n'est qu'une présentation des différents partenaires sexuels de Lucia. Il est vrai, que ce n'est pas ce que j'étais venu y chercher, et finalement "La vie sexuelle de Lucia E." est plus explicite que le titre original, si on ne fait pas le lien entre ce comportement et cette sensibilité handicapante.
Pour finir, je tenais à vous céder un passage qui m'a particulièrement touché.
Merci d'être toujours aussi nombreux à me lire.
Merci aux éditions Mazarine pour leur confiance.
A bientôt!
L.
"J'ai maudit le fait d'être née différente, avec une sensibilité, une émotivité, une réceptivité affective, une hyperémotionnalité à fleur de peau qui font mal, vraiment mal. Qui font mal en secret. Ma douleur habite avec moi, elle bat dans mon pouls et dans mon sang, coule dans mes veines, et elle a dessiné un masque, un rire spécial, afin que personne ne puisse prendre de nouvelles de son ombre. " p75
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